Bien sûr, pour que l’individu puisse se développer dans un sens positif et constructif, il est nécessaire qu’il bénéficie d’un climat favorable; exactement comme la graine a besoin de bonnes conditions pour qu’elle devienne plante et développe le potentiel qu’elle porte en germe: un bon terreau, de la lumière et une douce chaleur. Si cette graine se retrouve sur le bitume, il est peu probable qu’elle puisse germer. Mais si par hasard, elle tombe dans un interstice et qu’elle arrive à plonger ses racines jusqu’à la terre, elle trouvera aura alors la force de pousser, même de manière chétive ou maladroite.
Il en va de même pour la personne. De nombreux obstacles se présentent sur le chemin de la croissance depuis notre naissance. Le processus de développement est bien souvent dérouté ou gêné, parfois interrompu. Mais l’élan vital, inné, vers l’actualisation de soi est toujours présent et peut être relancé si des conditions spécifiques sont présentes. C’est la tâche de l’écoutant ou du psychothérapeute rogerien que d’offrir à son client ce climat facilitateur. Il est constitué de trois attitudes:
La compréhension empathique
Il s’agit de la capacité à entrer dans le monde de l’autre comme s’il s’agissait du sien propre afin de le comprendre.
La congruence
Carl Rogers parle aussi d’authenticité. C’est la cohérence entre l’expérience, la conscience de soi et ce qui est exprimé.
La considération positive inconditionnelle
C’est le fait de porter sur autrui un regard positif et respectueux, sans jugement, fondé sur la confiance dans son autoréalisation. Pour Carl Rogers, ce qu’il y a de plus profond au cœur de l’homme est digne de confiance.
L’Approche centrée sur la personne est dans son essence une manière d’être qui s’exprime à travers des attitudes et des comportements créateurs d’un climat propice à l’épanouissement.
Au fond, il s’agit davantage d’une philosophie que d’une simple technique ou d’une simple méthode.
– Carl Rogers