Ce texte examine l’importance du concept de non directivité en psychothérapie humaniste. Il dresse d’abord l’histoire de cette notion dans l’Approche Centrée sur la Personne, puis analyse les erreurs conceptuelles à son sujet ainsi que les difficultés d’application dans d’autres domaines que celui de la psychothérapie. Cela conduira l’auteur à tenter une nouvelle perspective de la non directivité en la situant au sein du paradigme relationnel. Le titre original de l’article est d’ailleurs: “Repenser la non directivité au regard du paradigme relaitonnel”.
Pour citer cet article:
Haudiquet, X.C. (2018). Repenser la non-directivité au regard du paradigme relationnel. In: Approche Centrée sur la Personne. Pratique et recherche, 2018/2, n° 26, pp. 64-89. Voir la publication originale ici.
LA NON DIRECTIVITÉ EN PSYCHOTHÉRAPIE HUMANISTE
Clément-Xavier Haudiquet
Introduction
Il y a quelque temps, émerveillé des effets positifs de la non directivité sur l’évolution du processus de croissance des personnes, que ce soit en groupe ou en psychothérapie individuelle, j’ai pensé écrire un texte pour faire l’éloge de la non directivité. Peut-être aussi que ma tendance à prendre la défense des mal-aimés voulait venir au secours d’une notion qui, me semble-t-il, n’a jamais trouvé grâce aux yeux de la psychologie traditionnelle, et encore moins aujourd’hui face à la montée en puissance des “technologies“ psychothérapeutiques à dominante finaliste s’inscrivant dans un modèle médical (thérapies comportementales, brèves, technicistes, coaching…), laissant à la marge les thérapies humanistes qui n’ont guère d’autre ambition que de redonner sa liberté à l’être humain et de faciliter son processus de maturité.
Pourtant, la non directivité mérite un véritable plaidoyer, mais je me suis aperçu chemin faisant que ce n’était pas si simple car cette notion, utilisée dans de nombreux domaines (psychothérapie individuelle, groupes de formation, enseignement, pédagogie, éducation) a pris des sens bien différents selon les disciplines et qu’il fallait donc avant tout tenter d’en cerner les contours. Prenons quelques exemples. Pour de nombreux rogeriens, la non directivité est au cœur de l’Approche centrée sur la personne (ACP) tandis que d’autres considèrent qu’elle n’est qu’un mythe et qu’elle n’existe pas vraiment dans la relation thérapeutique. Certains la considèrent comme un concept ontologique, mais d’autres l’utilisent comme une simple technique pédagogique. Parfois, la non directivité est confondue avec le laisser-faire et elle est brandie comme l’étendard intouchable de la liberté individuelle. Il semble parfois, dans certains discours, que la non directivité n’est plus qu’une formule surannée héritée de l’idéal libertaire de mai 68 ; mais nous verrons qu’elle peut être l’expression de l’un des plus admirables concepts que nous a légué les philosophies orientales et la tradition mystique de la spiritualité judéo-chrétienne.
Alors, essayons d’y voir plus clair au sujet de cette notion, en examinant d’abord les circonstances dans lesquelles elle est absolument essentielle au paradigme de la psychologie humaniste et des psychothérapies expérientielles. Nous examinerons ensuite les circonstances dans lesquelles elle a rencontré des limites et est même devenue un frein sur le chemin de la maturité. Enfin, nous tenterons une nouvelle approche de la non directivité en la resituant dans une perspective relationnelle car c’est là qu’elle prend tout son sens.
La non directivité, une prémisse fondamentale
Carl Rogers et la non directivité
Dès le début de sa carrière dans les années 30, alors qu’il travaillait dans un Centre de prévention de la maltraitance des enfants à Rochester, Carl Rogers a été sensible à l’idée de l’influence de l’environnement sur le développement de l’enfant, considérant déjà – bien avant d’introduire la notion de la tendance actualisante – que « la plupart des enfants, si on leur offre un environnement raisonnablement normal en résonnance avec leurs propres besoins émotionnels, intellectuels et sociaux, ont à l’intérieur d’eux-mêmes une orientation vers la santé suffisante pour trouver une réponse à la vie et faire des ajustements confortables. » (Kirshenbaum, 1979, p. 75). Cet « axiome fondamental » deviendra la pierre de touche de l’édifice rogerien : une confiance de base dans l’orientation vers la santé psychologique de tout être humain pour peu que ce dernier se trouve dans un environnement favorable. Or, si l’on fait confiance dans la capacité de l’individu à s’auto-actualiser, il n’y a nul besoin de le diriger : la non directivité devient le corollaire naturelle de la tendance actualisante.
Ce n’est pourtant qu’en 1942 que le terme de non directivité apparaît dans l’œuvre de Rogers avec la publication de son premier livre destiné au grand public : Counseling and Psychotherapy : Newer Concepts in Practice (La relation d’aide et la psychothérapie). Rogers enseignait alors la psychologie à l’Université Columbus de l’État de l’Ohio et il commençait à prendre conscience de la particularité de ses idées par rapport au courant dominant de la psychologie, même s’il n’arrivait pas vraiment à identifier précisément ce qui en faisait l’originalité et la spécificité (Kirshenbaum, 1979, p. 118). Lorsqu’il fallut donner un nom à cette nouvelle manière de pratiquer le counseling, c’est le terme de non directivité qui s’imposa naturellement parce qu’à l’observation, c’est cette caractéristique qui ressortait notamment en comparaison à ce qui se pratiquait à l’époque durant les entretiens psychologiques au travers de questions, d’interprétations, de suggestions, voire de conseils (Kinget et Rogers, 1962, pp. 11-12). Un autre facteur qui participa largement à la diffusion des idées de Rogers sous l’appellation d’orientation non directive est le chapitre 5 qu’il consacra dans La relation d’aide et la psychothérapie à l’étude comparative entre les « anciennes pratiques » considérées comme directives et la présentation de sa propre méthode dite « non directive » (Rogers, 2010, pp. 119- 133). Les dés étaient jetés, Rogers devenait l’inventeur de la pratique non directive. Et comme l’indique Kirschenbaum (1979, p. 117), c’est à partir de là que l’expression de non-directivité est associée au nom de Carl Rogers. Son approche se propagera aux Etats-Unis sous cette appellation dans les années 40, puis plus tard en langue française dans les années 60 et 70 avec des formules telles que «thérapie non directive» (Kinget et Rogers, 1962), «orientation non directive» (Pagès, 1965) ou encore «inspiration non directive» (de Peretti, 1967).
Pourtant, l’un des paradoxes de cette notion, c’est que Carl Rogers a très vite cessé de l’utiliser et qu’elle n’apparaitra plus que dans deux publications mineures, en 1945 et 1946. Il abandonnera cette expression de manière définitive en 1951 avec la publication de son ouvrage fondamental Client-centered Therapy qui introduisit l’appellation de Thérapie centrée sur le client. Rogers et ses collaborateurs avaient en effet réalisé que la non directivité n’était pas un trait suffisamment spécifique pour caractériser ses idées (il faut d’ailleurs reconnaître que d’autres courants thérapeutiques pourraient tout à fait être décrits comme non directifs, en commençant par la psychanalyse freudienne, le principe de l’association libre étant relativement comparable à celui de non directivité : dans les deux cas, le praticien s’abstient d’orienter le discours du client).
Qu’est-ce que la non directivité ?
De manière simple, la non directivité peut être définie par le fait que le psychothérapeute s’abstient d’orienter la séance de thérapie et qu’il laisse au client la liberté de diriger le cours de son auto-exploration. Concrètement, le praticien évite toute intervention qui pourrait dévier le client du fil de sa narration ; par conséquent, il n’interprète pas, ne conseille pas, ne propose pas de solutions et il évite également les questions sans rapport avec ce que souhaite vraiment exprimer le client. En d’autres termes, et pour utiliser une formulation positive, l’écoutant est non directif lorsqu’il navigue empathiquement dans le cadre de référence de son interlocuteur, qu’il suit avec attention son processus d’exploration et que ses interventions sont par conséquent en syntonie avec les mouvements affectifs et cognitifs du client.
Pour le psychothérapeute rogerien, cette approche semble évidente, même naturelle. Mais il ne faut pas oublier que la plupart des autres méthodes psychothérapeutiques sont, dans les faits, directives à divers degrés (TCC, thérapie psychocorporelle, hypnose, psychodrame et ses dérivés, Analyse transactionnelle, PNL, EMDR…). Rappelons aussi combien notre société est conditionnée par les directives, largement associée dans notre culture occidentale au devoir faire : combien de clients arrivent en consultation et demandent à leur thérapeute ce qu’ils doivent faire pour s’en sortir! Je me souviens de la terrible frustration d’une cliente nord-américaine, psychologue de profession, qui, durant plusieurs séances, m’a interpellé, parfois avec colère, en me demandant pourquoi je ne lui disais pas ce qu’elle devait faire pour améliorer sa relation avec son mari, puisqu’elle-même, lors de ses séances, donnait toujours des conseils à ses patients et leur offrait son point de vue, car « c’est pour ça que les gens viennent en consultation ».
De fait, la grande majorité des entretiens psychologiques sont encore très souvent orientés par le praticien vers ses propres buts, notamment en institution. Il y a quelque temps, j’ai assisté dans une clinique publique à une entrevue entre un jeune homme qui venait d’apprendre qu’il était porteur du VIH et le psychologue de l’établissement. De toute évidence, le jeune homme était très en colère, colère qui semblait très liée à la nouvelle toute récente de sa séropositivité. Or, à aucun moment le psychologue n’a pris en compte ses sentiments ni n’a aidé le patient à les élaborer. Il avait tout simplement en tête son questionnaire qu’il voulait mener à terme et il se contentait de poser les questions qu’il jugeait nécessaire, certes avec beaucoup de gentillesse, mais sans se rendre compte qu’il passait complètement à côté de la détresse de ce jeune homme et qu’il aurait certainement eu des réponses moins défensives, par conséquent plus authentiques et plus complètes, s’il avait commencé par écouter la colère de ce jeune garçon et sans doute aussi sa sidération et sa profonde tristesse. « Quand on pose des questions, on n’obtient que des réponses », avait coutume de dire Balint.
La non directivité, fondement de l’Approche centrée sur la personne
Dans le fond, la non directivité est une manière de créer un espace-temps afin que puissent émerger les émotions et les sentiments du client, tout ce qui n’est pas encore à la conscience. Elle est aussi la marque d’un profond respect pour l’expression de la personne, pour sa liberté d’être, pour son propre rythme et aussi ses résistances, autrement dit pour la sagesse de l’organisme. Rogers l’explique en ces termes :
«Notre approche s’appuie avant tout sur l’élan vital qui porte l’individu à se réaliser, à se bien porter et à s’adapter. La thérapie ne consiste pas à le prendre en mains, ni à l’inciter à se prendre en mains, mais à libérer son potentiel d’épanouissement et de développement, et à lever les obstacles qui ralentiraient sa marche en avant. » (Rogers, 2001, p. 409).
On le voit, l’Approche centrée sur la personne est une pratique non directive par essence. Cela m’apparaît d’une grande évidence en séance de thérapie individuelle, lorsque de la profondeur du silence, émerge soudain une prise de conscience comme une bulle qui se forme et étend ses rondeurs vers le ciel, un insight qui surprend, et le client et le thérapeute, en déjouant toutes les prévisions de l’un et de l’autre sur le cours supposé de l’exploration intérieure. Cela m’apparaît aussi d’une grande évidence lorsque dans un groupe de rencontre, tout s’embourbe et que la désespérance enveloppe la salle de son lourd manteau, et qu’éclate brusquement une voix qui, comme une baguette magique, disperse les nuages gris en une fraction de seconde et relance le processus de communication interpersonnelle. Cela m’apparaît encore d’une grande évidence lorsque j’observe des étudiants en formation de psychothérapie qui, lors de leurs premiers entretiens d’entrainement, interviennent sur le cours de la narration de leur camarade- client en s’empressant de remplir les silences angoissants, remplis de leur désir touchant de bien faire et d’être utile, sans se rendre compte que ce faisant, ils empêchent l’émergence de ce qui n’est pas encore.
Sur quel fondement repose la non directivité ?
Celle-ci découle en fait d’une prémisse philosophique fondamentale de l’Approche centrée sur la personne : la tendance actualisante. Le thérapeute rogerien est non directif parce qu’il fonde sa pratique sur la conviction que son client est mû par une propension naturelle à la réalisation de soi. Selon la vision rogerienne, l’être humain est un organisme digne de confiance qui tend à son actualisation : « La base de la nature humaine – les couches les plus intérieures de sa personnalité, le fond de sa nature animale – est essentiellement positive. L’individu est fondamentalement socialisé, dirigé vers l’avant, rationnel et réaliste. » (Rogers, 1968, p. 74). La non directivité ne trouve sa pleine signification que si l’on partage cette conviction et que l’on adhère à l’hypothèse de base qui considère que l’individu a en lui de vastes ressources qui lui permettent de modifier son comportement pourvu que lui soit offert un climat de liberté, d’acceptation et de confiance ainsi que des attitudes psychologiques spécifiques (Rogers, 1979, p. 6). Le thérapeute rogerien est alors non directif parce qu’il sait, que s’il parvient à créer ces conditions favorables, le client tendra naturellement à actualiser son potentiel comme n’importe quel organisme vivant (une graine par exemple, qui deviendra plante si elle bénéficie de terre fertile, d’humidité, de lumière et d’un peu de soin). En d’autres termes, si le psychothérapeute a confiance dans les forces de croissance de son client et dans la sagesse de son organisme (beaucoup plus sage que le seul intellect, remarquait Maslow), il n’a aucune raison de prendre les rênes à sa place.
A l’opposé, la directivité repose sur le présupposé selon lequel l’être humain est incapable de décider par lui-même de son devenir, incapable d’organiser sa vie et de trouver sa manière unique d’occuper une place dans le monde. D’où le besoin d’orienter le client, de lui faire des suggestions, de lui donner des conseils, voire de le persuader de telle ou telle conduite. Implicitement, cela signifie que le praticien considère qu’il dispose d’un savoir supérieur à celui de son client et qu’il est un expert de la psyché, ou de manière plus subtile, il pense que ses propres valeurs (généralement celles de la société qu’il a internalisées) sont supérieures à celles de son client et il tente (de manière souvent inconsciente) de les introjecter à son tour chez son client et ainsi de le diriger subtilement en fonction de ses propres normes et préjugés. Bien entendu, une telle posture n’est pas sans conséquence : soit le client se rebelle et abandonne la thérapie, soit il se rend et abandonne la lutte pour l’individuation au profit d’une dépendance symbiotique avec son thérapeute.
Nous sommes bien loin de la position de Lao Tseu que Rogers aimait à citer :
« Quand j’arrête de me mêler de leurs affaires, les gens prennent soin d’eux-mêmes. Quand j’arrête de de leur donner des ordres, les gens se comportent bien. Quand j’arrête de leur faire des sermons, les gens s’améliorent. Quand j’arrête de m’imposer, les gens deviennent eux-mêmes ». (Rogers, 1980, p. 42).
La non directivité fomente l’indépendance et l’autonomie de la personne qui, au cours du processus, apprend à se responsabiliser et à assumer sa liberté tout en fortifiant sa capacité de prise de décision. Elle est de ce fait indissociable d’autres notions telles que le respect de la personne, la confiance dans l’individu, la liberté individuelle, la créativité… N’oublions pas que, pour la Thérapie centrée sur le client, « l’objectif n’est pas de résoudre un problème particulier mais d’aider l’individu à se développer afin qu’il puisse faire face au problème actuel et à des problèmes ultérieurs d’une façon mieux intégrée. S’il peut parvenir à une intégration suffisante pour traiter un problème de façon plus indépendante, plus responsable, moins confuse, plus organisée, il traitera également de la même façon les nouveaux problèmes qui se présenteront à lui. » (Rogers, 1974, p. 116).
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’approche rogerienne n’est ni centrée sur le problème ni sur le symptôme, ni même sur la solution, mais bien sur la personne. Comme l’indique Barbara T. Brodley, «l’attitude non directive est implicite dans toutes les manifestations théoriques et pratiques de la thérapie rogerienne et s’exprime dans sa conception des objectifs du thérapeute limités au processus de la thérapie et non à son résultat » (Farber et coll., 2001, p. 327).
Émerge alors une question : si la notion de non directivité est tellement fondamentale à notre démarche, profondément implicite dans la philosophie de l’Approche centrée sur la personne, pourquoi n’appartient-elle pas à son cadre théorique ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre en analysant les difficultés d’application de ce concept en dehors du champ de l’accompagnement thérapeutique centré sur la personne.
Limites et écueils de la non directivité
Le premier à dénoncer les limites de la non directivité a été Carl Rogers lui-même. Il est très clair à ce sujet : « Ce qui compte dans cette psychothérapie, ce n’est pas l’absence de directives, mais la présence chez le thérapeute de certaines attitudes vis-à-vis du client et d’une certaine conception des relations humaines » (Kinget & Rogers, 1969, p.14). Et de pointer du doigt l’erreur qui consiste à confondre la non directivité le laisser-faire ou une attitude de passivité. Un tel thérapeute, explique-t-il, souhaite que le client s’oriente lui-même, il est plus enclin à écouter qu’à guider, il évite les réactions émotionnelles pour ne pas influencer son client, il tente de ne pas transmettre ses propres conceptions, bref, il tente surtout de ne pas s’immiscer dans le processus du client. Mais pour Rogers, il s’agit là « d’une conception erronée de la psychothérapie centrée sur le client» (Rogers, 2010, p. 38), qui loin, d’être aidante, est susceptible d’être interprétée par le client comme un manque d’intérêt, voire une marque de rejet (ibid). L’indifférence n’est pas de l’acceptation, conclue-t-il.
La non directivité dans les groupes
Si l’attitude non directive est essentielle à la thérapie individuelle, il était logique qu’elle soit également appliquée aux groupes de développement personnel. C’est ce qu’a fait Rogers avec les groupes de rencontre dans l’Approche centrée sur la personne (Rogers, 1973). De fait, les innombrables groupes rogeriens (workshops, rencontres interculturelles, groupes de formation…) ont largement démontré les effets favorables de la non directivité sur l’évolution des relations interpersonnelles entre participants : intimité croissante des échanges, écoute et compréhension mutuelle accrue, développement de l’empathie, dépassement des obstacles à la communication et même résolution des conflits. Dans un tel cadre, il n’y a aucune tâche particulière à réaliser et les membres du groupe peuvent donc se concentrer sur leur propre processus interne et celui du groupe ainsi que sur les obstacles psychologiques à la rencontre. Comme le note Rogers, « le processus semble lent et les participants se plaignent de ce que l’on perd du temps. Cependant, la sagesse supérieure du groupe reconnaît sa valeur car ce qui est obtenu, c’est l’intégration croissante d’une communauté dans laquelle toutes les voix, même imperceptibles, et les sentiments les plus subtils sont respectés. » (Rogers, 1987, p. 95).
Mais qu’en est-il de ce modèle lorsque le groupe doit accomplir une tâche précise ou remplir un objectif ? Peut-on mettre sur le même plan l’immense diversité des groupes…
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