Comment Carl Rogers aborde la spiritualité ?
“Ici, j’en suis sûr, beaucoup de lecteurs me fausseront compagnie“, écrit Rogers alors qu’il aborde, avec précaution et de manière incidente, la spiritualité dans l’Approche centrée sur la personne. Il le fait alors qu’il approche de la fin de sa vie dans un ouvrage-testament, A way of being (“Une manière d’être”, non traduit en français) qui est publié en 1980 (Rogers meurt en 1987).
Voici le scan d’un article publié en 1988 par Elio Nacmias dans la revue Sources. Ce texte évoque la présence du spirituel chez Rogers vers la fin de sa vie.
La spiritualité dans l’Approche centrée sur la personne
Rogers, bien qu’il soit issu d’une famille protestante imprégnée de religion, puis qu’il ait démarré des études au Séminaire de l’Union Théologique de New York, s’est détourné très vite de la religion à la suite d’un voyage en Chine au cours de sa jeunesse. Par la suite, il ne fera plus aucune allusion, ni à la religion ni à la spiritualité, durant toute sa carrière universitaire ni d’ailleurs durant sa période californienne. Ce n’est que vers la fin de sa vie, à partir des années 80, qu’il a fait quelques rares allusions à la dimension spirituelle, notamment dans son dernier ouvrage, A way of being (1980), et dans quelques interviews.
Elio Nacmias (voir ci-dessous) nous livre ici ses réflexions sur la présence du spirituel dans l’oeuvre de Carl Rogers. Il fait notamment le lien entre la capacité d’amour et les trois conditions définies par Rogers et mises en oeuvre par le thérapeute.
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L’auteur:
Elio Nacmias (1920-2003) est un thérapeute rogerien français de la première génération, formé aux côtés d’André de Peretti et de Max Pagès. Il a participé à plusieurs séminaires (workshops) en présence de Carl Rogers. Il est l’inventeur de l’échelle Créa 7.
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